La Plage TOAROTO
Aujourd'hui je vous emmène à la plage.
Cote sous le vent,cote ouest,à une quinzaine de kilomètres de l'agitation de Papeete.
Vous connaissez déjà celle de PK 18 à Punaauia,longue plage de sable blanc visitée dans un article précedent,aujourd'hui je vous invite à me suivre tout près,sur une autre plage de cette commune,la plage de Toaroto.
L'entrée vient d'être entièrement réaménagée.
Autrefois un vaste espace de terre bordé de buissons indisciplinés et de cocotiers longilignes.
Maintenant le parking a été pensé,limité.
Les sanitaires aux murs de galets et toit en tuiles de bois se fait oublier entre les troncs élancés des cocotiers épargnés.
Depuis le parking,on empreinte cette jolie allée ombragée.
De grands arbres la longent.
Des tamarin aux gousses brunes renfermant des graines luisantes enrobées de pulpe acide.Le gout ressemble à un bonbon,une sucrerie, poudre blanche très citronnée que l'on dégustait avec une paille.
J'en suis friande et un jour en ayant abusé,ma langue a pelé,décapage inattendu!
Des frangipaniers,fleurs en bouquet dégageant un parfum délicieux et entètant.
Petits pétales blancs,roses ou fushia,parfois bordés de pourpre.
Des crinums aux larges feuilles forment une petite haie vous accueillant.
On débouche sur une plage de sable blanc.
Un tronc noueux monte la garde,balançant ses feuilles fines et légères près d'une pirogue délaissée.
Le lagon s'étale,s'épenche sur la grève,loin du chahut des vagues venues du large se brisant sur la barrière de corail.
On entend leurs cris,mugissements étouffés par le vent.
De longues lanières d'écume forment des sillons successifs en bordure du récif.
On dirait un cortège de monstres aquatiques se poursuivant derrière ce rempart naturel,se suivant en file indienne et fouettant nerveusement de leurs longues queues immergées la surface bleue nuit de l'océan.
A votre droite,vue sur Moorea et les bungalows pieds dans l'eau de l'hotel Meridien.
Le sable cotoie une bande de corail très ancienne,érodée et polie par les caresses trop appuyées des vagues.
A certains endroits la plage plonge dans le lagon,le calcaire s'efface et l'accès au lagon devient facile.
On ne risque pas de glisser sur la roche léchée par la mer.
Plusieurs arbres ont été plantés en bordure il y a quelques temps lors de la journée de l'arbre.Mais pour l'instant leurs ombres restent bien maigres
Sur la gauche,la plage Toaroto rejoint la plage du PK 18,tout au fond sur la photo.
Toujours cette langue de corail qui se découvre entièrement à marée basse.
Sous les cocotiers au centre se trouve la "pension Armelle",pension de famille très connue une peu vieillotte,mais très accueillante et qui propose des locations de kayaks,de pedalos.
Un haut mur de pierre ou de moellon fait muraille tout au long de cette étendue sablonneuse.
Il tient les grandes vagues en respect, la mer se fache et crache sa furie,sa colère quand son humeur devient mauvaise.
Ils tendent leurs bras torturés et rugueux au dessus des murs de roche volcanique comme cherchant à attrapper le ciel ou leur reflet dans l'eau qui ondule près d'eux.
L'eau du lagon n'est malheureusement pas très claire en cet endroit.
Il doit exister un courant,car le fond,les patates de corail défunt,le sable est recouvert d'une pellicule brunâtre.
On dirait une algue minuscule,une mousse végétale,comme crasse nappant minutieusement chaque centimètre.
Mais cette plage est calme et tranquilité.
C'est une plage familiale qui s'anime un peu le week end et s'endort en semaine.
Mais la vue sur Moorea est déjà récompense.